Les prototypes de cartes Pokémon vendus à prix d'or sont-ils bidons ?

Ça craint pour les collectionneurs

Les prototypes de cartes Pokémon vendus à prix d'or sont-ils bidons ?

Du rififi dans le petit monde des cartes Pokémon. Un collectionneur affirme, preuve à l'appui, que des cartes achetées à prix d'or ne sont en fait que de bêtes copies imprimées l'an dernier. En 2024, des centaines de prototypes de cartes Pokémon ont été mises aux enchères par Takumi Akabane, un des créateurs d'origine du jeu de cartes Pokémon.

Ces prototypes ont été réalisés en 1995, avant la mise sur le marché du set de base au Japon. Autant dire qu'il s'agit d'incunables, qui montrent la progression des cartes à jouer : depuis le concept jusqu'aux dessins finaux de Mitsuhiro Arita et Ken Sugimori. La maison CGC a travaillé avec Akabane pour authentifier les cartes dont certaines ont dépassé les 55 000 $.

Mais voilà : PFM, un des acheteurs, est tombé sur ce qui ressemble bien à une supercherie. Des cartes auraient en fait été imprimées… l'été dernier. Il a utilisé une technique qui permet de visualiser les métadonnées discrètement laissées sur les documents par la plupart des imprimantes ; il s'agit de grilles de points jaunes, comme le Xerox DocuColor, qui permettent de déterminer le numéro de série de l'imprimante et la date de l'impression.

La grille de points invisibles sur une carte Nidoqueen.

PFM a ainsi pu voir que sa carte Nidoqueen a été imprimée le 29 juin 2024, près de 30 ans après sa création… D'autres cartes sont aussi concernées. Ces accusations sont évidemment très graves et méritent une enquête. CGC n'a pas voulu réagir, en revanche Alt Auction House, qui a organisé des enchères pour ces cartes, est au courant du problème : « CGC nous a assuré qu'ils prennent ces allégations très au sérieux et qu'ils mènent une enquête approfondie ».

Impossible de prédire la suite des opérations, ou si un remboursement est prévu. On ignore également si Takumi Akabane était au courant de ces impressions tardives ; il semble improbable qu'un des créateurs du jeu soit impliqué dans une telle escroquerie, en particulier quand on sait à quel point la Pokémon Company protège sa propriété intellectuelle.

Source : Pokebeach