Le nouveau Skate se prend une gamelle, The Crew reprend la route

Nostick Reloaded ? C’est votre phare dans l'océan de l'actu JV : une infolettre livrée chaque dimanche vous résumant ce qui s'est passé ces derniers jours dans le petit monde du jeu vidéo. Et entre la sortie d'un patch pour relancer The Crew ou Gearbox qui refuse de voir les problèmes d'optimisation de Borderlands 4, on n'a franchement pas eu le temps de s'ennuyer.
On vide le backlog de la semaine
Par Mickaël
Silksong, mais pourquoi est-il si méchant ?
Certes, tout le monde s'est réjoui quand Silksong est finalement sorti, et tout le monde s'est précipité pour acheter le jeu phénomène (20 balles, pas cher). Mais cela ne veut pas dire que c'est un jeu pour tout le monde ! Fidèle à la tradition lancée avec Hollow Knight, la suite est effectivement super balaise et demande des réflexes d'acier, que ce soit pour atteindre les plateformes sans perdre trop de vie, ou encore évidemment dans les combats de boss.
Si la Team Cherry a entendu les cris de douleur des joueurs en adoucissant quelque peu certaines séquences du début du jeu dans une récente mise à jour, il est impossible de cacher que Silksong est sacrément brutal. À l'occasion d'une exposition à l'ACMI Game Worlds de Melbourne, Ari Gibson et William Pellen, les co-directeurs du studio australien sont revenus sur la difficulté du jeu.

Ils admettent que leur nouveau jeu est difficile, plus même que Hollow Knight. Mais d'un autre côté, ils ont fait en sorte d'accommoder le joueur. « Un joueur peut choisir de suivre directement [le chemin tracé] jusqu’à sa conclusion, tandis qu’un autre préférera sans cesse s’en écarter pour découvrir tout ce qui l’attend ailleurs, avec d’autres possibilités et d’autres routes », explique Gibson.
Ce dernier reconnait que Silksong présente des « passages très difficiles », mais dans le même temps « offrir un plus grand niveau de liberté dans le monde signifie aussi que vous avez en permanence le choix de votre direction et de vos actions. » Dans l'idée, pas la peine de se taper la tête contre les murs si on n'y arrive pas contre un boss. « C'est très bien comme ça, [les joueurs] disposent de moyens pour atténuer la difficulté grâce à l’exploration, à l’apprentissage, ou même en contournant totalement l’obstacle, plutôt que de rester bloqués. »
Silksong ressemble évidemment à Hollow Knight, mais en vérité ce sont des jeux assez différents. L'héroïne Hornet a à sa disposition une palette de mouvements et de mécaniques uniques (outils, armes), sans oublier un système de quêtes. « Hornet est par nature plus rapide et plus habile que le Chevalier – l’ennemi de base doit donc être plus complexe, plus intelligent », souligne Ari Gibson. « Contrairement aux ennemis du Chevalier, ceux de Hornet devaient disposer de plus de moyens pour la rattraper lorsqu’elle tente de s’échapper. »
Alors, plutôt que de limiter les capacités de Hornet, la team a décidé de hisser tout le monde — et donc les ennemis — à son niveau. CQFD : Silksong est ainsi forcément plus difficile. Il ne vous reste plus qu'à vous mettre au même niveau…
Borderlands 4 est un veau ? Développe ton propre moteur, propose le boss de Gearbox
Ça n'était pas une bonne idée de laisser Andy Pitchford gérer le SAV de Borderlands 4. Le patron du studio Gearbox, développeur du jeu qui vient de sortir sur PC et consoles, est une sacrée grande gueule qui adore troller, ce qui n'est pas une très bonne idée quand le jeu en question est tout pété. Et c'est bien le cas de ce nouvel opus de la saga.
Sur Steam, le looter shooter doit se contenter de critiques mitigées : « mal optimisé sa mère », résume brillamment Legalize Nuclear Bomb. Même sur des gros rigs, le jeu a du mal à tourner convenablement : chutes de framerate, compilation de shaders intempestive, ou tout simplement des plantages en bonne et due forme. Borderlands 4 semble en fait présenter les problèmes habituels des jeux conçus avec l'Unreal Engine 5, avec en bonus un manque d'optimisation de la part de Gearbox.
Le studio aurait pu s'en sortir en promettant une vague mise à jour prochainement dans un futur lointain, et en renvoyant les joueurs mécontents vers ses très velus tableaux d'optimisation (il faut les voir pour y croire). Mais évidemment, c'était sans compter ce bon vieux Randy qui a sauté sur l'occasion pour troller. « Borderlands 4 est un jeu premium pour les joueurs premium », assure-t-il dans ce message. « Ce n'est pas un jeu fait pour tourner sur des PC vieux de 10 ans… Si tu essaies de conduire un monster truck avec le moteur d’un souffleur à feuilles, tu vas être déçu. »