Call of Duty sort les rames, les déboires de Cities: Skyline
Nostick Reloaded ? C’est votre phare dans l'océan de l'actu JV : une infolettre livrée chaque dimanche vous résumant ce qui s'est passé ces derniers jours dans le petit monde du jeu vidéo. Et entre la sortie de Kirby Air Riders, une mise à jour pour le dernier Mafia et Ubisoft qui ronchonne sur les promos, on n'a pas eu le temps de s'ennuyer.
On vide le backlog de la semaine
Par Mickaël
Lancement record pour Battlefield, Call of Duty dans les choux
Ça n'était pas la bonne année pour rater le lancement d'un nouveau Call of. Black Ops 7, dispo depuis le 14 novembre, ne soulève pas le même enthousiasme que son prédécesseur : Black Ops 6 avait, il est vrai, surfé sur la vague de son excellente campagne solo. Le nouveau volet développé par Treyarch et Raven Software est parti sur des bases bien différentes.
La campagne de BO7 a été qualifiée par de nombreux testeurs (et joueurs) comme la plus mauvaise de toute l'histoire de Call of Duty, ce qui au regard du solo catastrophique de Modern Warfare 3 (2023), est en soi un petit exploit ! Il faut dire que c'est un peu fort de café : non seulement l'histoire est incompréhensible, mais il est en plus impossible de mettre sur pause sans se faire jeter — le solo se déroule en effet en ligne uniquement (!), et mieux vaut avoir sous la main trois autres potes puisqu'il se vit surtout en co-op.
Malheureusement pour Activision et pour Microsoft, les tests de la campagne sont habituellement les premiers à sortir dans la presse, car il est plus facile (et rapide) de terminer cette partie du jeu avant d'attaquer les modes multi. Ces derniers ont été bien mieux accueillis, en particulier le Zombie, mais ce Call of n'a pas eu droit au meilleur top départ. Et puis on a rarement l'occasion de faire une bonne première impression.
Sur Metacritic, la note est de 70 ce qui est bien mais pas top, en revanche les utilisateurs ont défoncé le jeu avec une note de 1,7 seulement. La comparaison avec Black Ops 6 fait très mal : 82 sur Metacritic, 6,2 pour les joueurs. La situation n'est guère plus reluisante sur Steam, où les évaluations pour BO7 sont « plutôt négatives ». Et le fait qu'Activision truffe le jeu d'illustrations moches générées par IA n'aide pas à lui trouver des circonstances atténuantes.

La réputation désastreuse du jeu a évidemment un impact sur sa popularité, au moins sur PC. SteamDB a enregistré un pic à 100 000 joueurs connectés simultanément dimanche dernier. Il y a peu de chances qu'il fasse mieux désormais. À titre de comparaison, Black Ops 6 avait fait trois fois mieux (plus de 313 000 connexions simultanées), et les deux jeux sont disponibles sur le Game Pass en « day one ».
Sur les consoles, c'est toujours plus compliqué d'avoir une idée puisque les constructeurs ne donnent pas de chiffres de vente. Retenons tout de même que Black Ops 7 est en tête des meilleures ventes dans le classement PlayStation en France comme aux États-Unis. Le classement Xbox donne l'épisode dans le top 3 des ventes (hors DLC), sachant qu'il y a l'effet Game Pass à prendre en compte. Plus anecdotique, au Royaume-Uni, les ventes de la version physique de BO7 sont 61 % moins élevées que celles de Black Ops 6.
En face, Battlefield 6 vit sa meilleure vie. Sorti le 10 octobre, le nouveau FPS d'EA signe officiellement le meilleur démarrage de l'histoire de la franchise aux États-Unis. Circana rapporte même que le titre est tout simplement le jeu qui s'est le plus vendu outre Atlantique le mois dernier sur Xbox et PC, il arrive en 2e position sur PS5 derrière NBA 2K26.
Le rapport précise aussi que Battlefield 6 a réalisé le plus gros chiffre d’affaires mensuel pour un jeu payant depuis trois ans ! En clair, son lancement a dépassé ceux des derniers Call of Duty. Il faut remonter au Modern Warfare II de 2022 pour trouver un titre ayant fait mieux. Sur Steam, Battlefield 6 tourne autour de 180 000 connexions simultanées en tout temps (pour un pic à près de 750 000).
L'ironie, c'est que l’année où Call of Duty trébuche, Battlefield retrouve de sa superbe. Si la dynamique se poursuit, BO7 pourrait bien devenir l’épisode que les joueurs oublieront aussi vite qu’ils l’ont descendu sur les réseaux. À l’inverse, EA a réussi son pari et remis la franchise sur les rails (même si personne ne doute que l'éditeur va tout saloper à un moment ou un autre).
Cities: Skyline change d'architecte
Cities: Skylines II n'a pas eu le lancement que méritait le city builder, digne héritier de Sim City. Son développeur, Colossal Order, a manifestement eu le plus grand mal à fignoler le jeu dans les temps, occasionnant des problèmes de performances et l'absence de fonctions attendues (comme le support des mods) à sa sortie en 2023. Depuis, le studio a fait amende honorable mais il manque toujours au titre sa version pour consoles qui devait être lancée… en même temps que le jeu PC !

Prenant acte des difficultés de Colossal Order, son éditeur Paradox a décidé de confier les clés de Cities: Skylines aux développeurs de Iceflake. Le jeu ne part pas très loin : tout comme Colossal Order, Iceflake est en effet la propriété de Paradox et ce, depuis 2020. On lui doit notamment le jeu de stratégie/survie Surviving the Aftermath, qui bénéficie d'une petite communauté de fans hardcore.