Crise de nerfs pour Borderlands 4, passage à vide pour Call of Duty

Nostick Reloaded ? C’est votre phare dans l'océan de l'actu JV : une infolettre livrée chaque dimanche vous résumant ce qui s'est passé ces derniers jours dans le petit monde du jeu vidéo. Et entre la fin du programme de fidélité PlayStation Stars et SteamOS qui arrive sur les consoles tierces comme la ROG Ally, on peut dire que la semaine a été chargée.

On vide le backlog de la semaine

Par Mickaël

Les « vrais fans » trouveront les moyens de payer 80 $ pour Borderlands 4

La promo de Borderlands 4 s'annonce un peu compliquée. Le State of Play spécial organisé par PlayStation il y a trois semaines a certainement rassuré les fans de la franchise, mais n'a pas fait grand chose pour convaincre les indécis du bien-fondé de ce nouvel opus. En 2019, Borderlands 3 avait épuisé cet univers, qui a eu droit à un enterrement de première classe avec le très mauvais film de l'an dernier.

Mais là où il y a toujours un peu à gratter, on peut être sûr que Gearbox et son éditeur Take-Two répondront présent ! C'était sans compter sur Randy Pitchford, le patron fort en gueule du studio. En réponse à un internaute qui s'inquiétait d'une rumeur prédisant Borderlands 4 à 80 $, il a affirmé que les « vrais fans » trouveront toujours un moyen d'acheter le jeu. Et de rappeler dans la foulée comment il avait bossé au minimum syndical en 1991 pour s'offrir un jeu Mega Drive.

La sortie du CEO de Gearbox n'est pas passée comme une lettre à la poste, on s'en doute. Inutile de vous rappeler que nous vivons dans des temps difficiles où il faut parfois (souvent) choisir entre manger et payer son loyer, ou acheter des jeux vidéo hors de prix. Et les imbéciles qui nous dirigent ne font rien pour nous faciliter la vie.

Plutôt que de chercher à calmer le jeu ou à s'excuser, le patron a trouvé le moyen d'ajouter de l'huile sur le feu. En réponse à un post de l'éditeur Devolver annonçant que son FPS Mycopunk permettait de jouer jusqu'à 4 personnes pour le prix d'une copie de Bordelands, Randy Pitchford a répondu que Mycopunk était « moins cher que de la meth, avec probablement moins d'effets secondaires ». Grosse vrivrille pour Pitchford, qui s'est fait assassiner sur les réseaux sociaux. Certains ont même promis de pirater Borderlands 4 !

Le même Pitchford a tout de même tenté de se rattraper aux branches, en convenant que « personne n'aime être pris pour acquis » et que ce n'était pas son intention. « Peu importe le prix [que coûtera Borderlands 4], ça en vaudra la peine et bien plus encore ! », ajoute-t-il avant de conclure : « Allez, retour au travail pour moi ». Ça vaut peut-être mieux.

Au-delà du bordel laissé par le CEO, il est plus que certain que les éditeurs vont embarquer dans le train de Nintendo et de Microsoft, chacun ayant annoncé des hausses de prix pour leurs gros jeux.

Ça ne va pas si bien pour Call of Duty

S'il ne devait en rester qu'un, ce serait Call of Duty, qui demeure toujours le blockbuster attendu par des millions de fans chaque année. Mais force est de constater que la hype autour de l'édition 2024, l'excellent Black Ops 6, est largement retombée. En novembre dernier, 33,7 millions de joueurs s'étaient frottés à cet épisode selon Ampere, soit 2,3 millions de plus que pour Modern Warfare 2 en 2022 (Modern Warfare 3 a fait un four l'année suivante parce que c'était un gros DLC tout pourri).

C'est un très bon chiffre qui repose en particulier sur la présence « day one » du jeu sur le Game Pass, qui a boosté le lancement (et le service par la même occasion). Mais malgré l'afflux en continu de nouveaux contenus, Call of est tombé à 20,6 millions de joueurs en mars de cette année. C'est beaucoup… mais c'est moins qu'en mars 2024 (20,8 millions, malgré la panouille MW3) et qu'en mars 2023 (22,4 millions).

Un gros lancement ne signifie pas pour autant que les joueurs resteront engagés sur le long terme. Pour un jeu service comme l'est Call of Duty, c'est un problème et ça l'est d'autant plus qu'Activision a mis le paquet pour Black Ops 6.