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BioShock 4 la tête sous l'eau, Battlefield refait surface

Les actus et sorties de la semaine du 3 août
BioShock 4 la tête sous l'eau, Battlefield refait surface

Nostick Reloaded ? C’est votre phare dans l'océan de l'actu JV : une infolettre livrée chaque dimanche vous résumant ce qui s'est passé ces derniers jours dans le petit monde du jeu vidéo. Et entre la présentation de Battlefield 6, un Nintendo Direct tout poupou et Warner Bros. qui veut un nouveau jeu service DC, on ne peut pas dire qu'on se soit tournés les pouces.

On vide le backlog de la semaine

Par Mickaël

Un Nintendo Direct à oublier

Le Nintendo Direct de cette semaine était scruté de près : c'était en effet la première présentation de Nintendo depuis le lancement de la Switch 2. Et puisqu'il s'agissait d'un Direct consacré aux jeux des partenaires, on pouvait légitimement s'attendre à ce que les éditeurs tiers fassent feu de tout bois. Mais l'artillerie lourde a fait pschitt.

Pas de Metaphor ReFantazio, pas d'Expedition 33 ni (évidemment) de Silksong, pas de date pour Hades II ni pour Hyrule Warriors: Age of Imprisonment (à part un vague « cet hiver »), pas d'infos sur Final Fantasy VII Remake ou sur Elden Ring. Et ne parlons pas de Metroid Prime 4 (mais c'était un Partner Showcase, alors bon).

En revanche, on a eu droit à l'interminable présentation du jeu de feu de camp (?) Chillin' by the Fire et de jeux HD-2D à foison sortis de l'usine Square Enix. Soyons juste, le bizarrement nommé The Adventures of Elliot: The Millennium Tales est très joli. Et puis n'oublions pas le sempiternel nouvel épisode de Monster Hunters (Stories 3: Twisted Reflection).

Pas beaucoup de grain à moudre donc, et en tout cas rien qui donnerait envie d'acheter une Switch 2. Il faudra probablement attendre le Direct de cet automne pour savoir ce que Nintendo prépare pour la fin de l'année : le constructeur saura-t-il donner envie aux récalcitrants de passer à la caisse ? Il a quelques cartouches dans son sac, surtout des jeux Nintendo en fait.

Les joueurs seront mieux servis avec leur PC ou leur autre console. C'est entendu, la Switch 2 a suffisamment de puissance pour accueillir de gros titres comme Star Wars Outlaws ou Cronos: The New Dawn, mais on voit bien dans les trailers que ce n'est pas la joie côté graphismes (surtout chez Ubisoft, urgh que c'est moche). Il va falloir du temps aux développeurs pour tirer la substantifique moelle de la console.

Le seul signe encourageant dans tout ça, du moins du côté des éditeurs tiers, c'est qu'il y a une volonté manifeste d'inscrire la Switch 2 aux côtés des autres plateformes dès le lancement des nouveautés. Madden NFL 2026 (le 14 août), Cronos (le 5 septembre) et EA FC 26 (le 19 septembre) sortiront en effet sur toutes les plateformes, y compris sur la nouvelle console de Nintendo. On peut même ajouter au lot Borderlands 4, qui sera dispo le 3 octobre, trois semaines après le PC et les autres consoles.

C'est quand même difficile d'être emballé par ces annonces, ce d'autant que les consoles portables SteamOS et Xbox/Windows commencent sérieusement à débouler sur le marché.

Battlefield 6 repart à l'assaut

Ouf, il n'y aura pas de skin de Nicki Minaj dans Battlefield 6. Shashank Uchil, directeur du design pour le FPS d'EA, l'a assuré auprès de DBLTAP : « Il faut que ce soit réaliste. C’est ce qu’étaient Battlefield 3 et Battlefield 4 — des soldats, au sol. [Battlefield 6] sera dans le même esprit ». Il a ajouté : « Je ne pense pas qu’on ait besoin de Nicki Minaj. Restons sérieux, restons ancrés dans le réel. »

Au secours

C'est plutôt une bonne nouvelle et un appel du pied envers de nombreux joueurs de Call of Duty, qui n'en peuvent plus des skins de vedettes déclinées jusqu'à l'écœurement par Activision : Nicki Minaj donc, mais aussi Snoop Dogg, Lionel Messi… ou encore Beavis & Butthead ! L'arrivée du duo braillard des années MTV a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase chez les fans de Callof.

Battlefield 6 a donc été présenté en large et en travers cette semaine, le FPS étant le gros morceau d'EA cette année — et probablement pour les années suivantes. Le jeu, qui sera dispo le 10 octobre sur PC, Xbox et PS5, conservera ce qui a fait la marque de la franchise : des véhicules lourdement armés et de la destruction de bâtiments pour mettre la main sur des ennemis planqués ou pour tout casser.

Les studios Battlefield ont planché sur une campagne solo qui emmènera le joueur et son escouade aux quatre coins du monde (Sahara, Gibraltar, New York…) dans un monde qui bascule dans la guerre totale. Mais évidemment, un tel jeu vit et meurt pour son multi ; un mode battle royale sera ainsi dispo, en espérant éviter l'écueil de Firestorm, le battle royale de Battlefield V qui a fait un flop.

Les joueurs pourront batailler dans 9 modes multi dont Conquête, Percée, Ruée, Match à mort par équipe, Match à mort par escouade, Domination, Roi de la colline et un petit nouveau, Escalation. Les créateurs pourront s'en donner à cœur joie avec Portal, un ensemble d'outils pour créer des niveaux et de l'action à gogo.

Battlefield 6 remet au goût du jour le principe des classes : Assaut, Ingénieur, Soutien et Éclaireur, chacun ayant ses compétences et capacités spéciales. Chaque rôle sera essentiel sur le terrain. Reste à voir comment tout cela sera équilibré.

Les fans hardcore de Battlefield pourront tenter leur chance avec les bêtas ouvertes qui seront organisées entre le 7 et le 17 août (sur toutes les plateformes du jeu). Les rumeurs provenant des bêtas fermées qui ont eu lieu jusqu'à présent annoncent du lourd et un jeu qui revient à ses racines.

Jeux NSFW : la riposte s'organise contre la censure des réseaux de paiement

La censure financière exercée par les réseaux de paiement ont plongé le secteur du jeu vidéo pour adultes dans le désarroi le plus total. Steam et itch.io n'ont pas fait de quartier : ils ont supprimé ou délistés des centaines de jeux sans prévenir. Pas question en effet de voir Visa, Mastercard ou encore PayPal refuser les transactions dans leurs boutiques.

Hélas, sous couvert de protéger les enfants, ces disparitions touchent aussi et surtout des jeux tout à fait légitimes, qu'il s'agisse de jeux érotiques, pornographiques, ou avec des composantes LGBTQ+. Derrière l'organisation conservatrice Collective Shout, à l'origine du coup de pression sur les réseaux de paiement, se cacherait un agenda d'extrême-droite pour qui les différences sont à éradiquer.

Malheureusement, ce sont les développeurs qui trinquent. Mais la riposte s'organise. GOG.com propose ainsi de télécharger gratuitement 12 jeux qui ont été supprimés bien malgré eux : « La censure décide discrètement les jeux que l'on peut acheter (…) Nous pensons que si un jeu est légal, vous devriez être capable de l'acheter maintenant et pour les décennies à venir. » D'autres titres pourraient être proposés à l'avenir.

L'International Game Developers Association (IGDA), une organisation à but non lucratif qui représente les développeurs de jeux vidéo du monde entier, a publié un communiqué exigeant des « règles claires, des avertissements équitables et un droit d’appel » dans cette affaire. Actuellement, l'opacité règne complètement. L'IGDA appelle aussi les joueurs et l'industrie à faire pression sur Visa et Mastercard.

Justement, les deux entreprises américaines ont réagi en se défendant d'appliquer une censure contre les jeux adultes. « Mastercard n’a évalué aucun jeu ni exigé de restrictions concernant des activités sur les sites et plateformes de créateurs de jeux, contrairement à ce qu’affirment certains médias et allégations », affirme ainsi la société. « Nous autorisons tous les achats légaux sur notre réseau (…) nous demandons [la mise] en place de contrôles appropriés afin que les cartes Mastercard ne puissent pas être utilisées pour des achats illégaux, notamment des contenus pour adultes illicites. »

Visa requiert également des « garde-fous renforcés » pour les commerçants qui font face à un « risque élevé d'activité illégale ». « Nous ne portons aucun jugement moral sur les achats légaux effectués par les consommateurs », explique le réseau, en rappelant qu'il n'y a pas de modération des contenus vendus par les commerçants affiliés.

La balle est donc manifestement dans le camp des boutiques. Après avoir stupéfait tout le monde en désindexant l'ensemble des jeux NSFW de son catalogue (plus de 20 000 références), itch.io a finalement remis en rayon les titres, mais uniquement les gratuits. Ce n'est pas l'idéal, mais c'est toujours ça de pris.

Warner Bros. veut un nouveau jeu service DC

Suicide Squad: Kill the Justice League a été un tel carton que Warner Bros. remet le couvert dans les jeux service. Une nouvelle offre d'emploi pour un poste de producteur exécutif au sein du studio WB Games Montréal fait en effet référence au développement « du concept jusqu'au post-lancement » d'un jeu requérant « une connaissance approfondie de l’ensemble du cycle de développement d’un jeu, y compris les services en direct [live services] ».

Bon évidemment, Suicide Squad a été un four monumental qui a plombé les comptes de WB. Pas échaudé pour autant, le groupe a bien l'intention de remettre une pièce dans la machine pour ce futur jeu non spécifié, mais qui sera un AAA basé sur une des franchises iconiques du catalogue DC. Ça fait froid dans le dos. Refiler un tel jeu à WB Montréal, qui s'est planté avec Gotham Knights, n'est peut-être pas la meilleure des idées.

Cela fait longtemps maintenant qu'il n'y a plus personne de sérieux à la tête de Warner Bros., qui enfile les mauvaises décisions comme d'autres les perles. Au vu de son historique, il est devenu impossible de donner à WB le bénéfice du doute, il y a donc tout lieu de craindre le pire avec ce nouveau projet. Toutefois, on pourra quand même relever que la bannière des jeux service est tellement large qu'elle peut regrouper une variété infinie de jeux.

Warner Bros. a annulé le jeu Wonder Woman que le studio Monolith, fermé dans la foulée, développait depuis plusieurs années. L'entreprise a aussi procédé à une charrette de licenciements, dont une centaine chez WB Montréal.

Sony met un taquet à Tencent

Pas touche au grisbi. Sony tient plus que tout à protéger sa poule aux œufs d'or Horizon et ne veut laisser à personne le soin de créer de nouveaux jeux inspirés de cet univers sans son autorisation — après tout, avec 38 millions de copies des aventures d'Aloy vendues depuis le premier Horizon Zero Dawn en 2017, ça peut se comprendre.

C'est pourquoi Sony a porté plainte cette semaine contre Tencent et Light of Motiram, présenté comme un jeu de survie qui partage bien des points communs avec Horizon. Le joueur est plongé dans un monde post-app où la nature a repris ses droits, avec une faune un peu spéciale : les animaux sont des machines (des « mécanimaux »). Si ça vous rappelle quelque chose, ce n'est peut-être pas un hasard !

D'après la plainte, Tencent et le studio Polaris Quest ont « sciemment enfreint » les droits d'auteur de Horizon avec Light of Motiram, qualifié de « copie servile ». Sony réclame une injonction empêchant le géant chinois de sortir le jeu ainsi que des dommages et intérêts. Difficile de ne pas voir l'inspiration et les similitudes entre les deux jeux, et pour cause.

Il se trouve en effet que le studio Polaris Quest, propriété de Tencent, a débuté le développement de Light of Motiram en 2023 ; Sony a été approché en mars 2024 pour collaborer sur un jeu Horizon, et rejeté l'idée. Ça n'a pas empêché le projet de tracer sa route. Il va être difficile pour Tencent de défendre son bifteck au vu des similarités évidentes avec Horizon. Le jeu, dont le développement semble bien avancé (il n'a pas de date de dispo), pourra-t-il réellement sortir ?

Les nouvelles ne sont pas bonnes du côté de BioShock 4

BioShock est une des plus grandes franchise du jeu vidéo, avec 43 millions de copies vendues pour les 3 épisodes de la saga débutée en 2007. Mais depuis BioShock Infinite sorti en 2013, c'est le calme plat. Le quatrième épisode est tombé dans les limbes du development hell : cela fait plus de dix ans que Take-Two Interactive essaie d'accoucher de ce nouvel opus, en vain.

2013, ça commence à dater.

Et ce n'est pas demain la veille qu'on aura des nouvelles. Jason Schreier est allé fouiner du côté de Cloud Chamber, le studio en charge du développement du jeu, et ce qu'il y a vu n'est guère encourageant. BioShock 4 a échoué à passer la rampe d'un examen par des dirigeants de 2K Games, la filiale qui édite le jeu. Le scénario en particulier a été jugé faiblard et nécessitant des améliorations. Il va être repensé durant les prochains mois, ajoute le fouineur de Bloomberg.

Dans la foulée, 2K Games a décidé de faire un peu de ménage à la tête du studio, et les employés craignent maintenant de devoir payer les pots cassés. Du côté de l'éditeur, on surjoue l'optimisme. « Nous travaillons dur pour assurer à BioShock le meilleur avenir possible », assure 2K. « Pour l’instant, nous avons un bon jeu, mais nous nous engageons à en livrer un excellent. Nous collaborons étroitement avec la direction du studio pour définir cette voie. »

D'un côté, 2K tente de faire bonne figure en promettant un jeu qui dépassera les attentes des fans. De l'autre, on ne voit toujours rien venir, alors que BioShock 4 est passé entre plusieurs mains, ce qui n'est pas bon signe. À noter que le développement du remake du premier épisode a été annulé en début d'année.

Monster Hunters Wilds a du mal

Capcom accélère la livraison de contenus supplémentaires pour Monster Hunter Wilds. Le jeu de chasse à la grosse bébête aura droit dès le mois d'août au nouveau système de récompenses et au palier de difficulté supplémentaire pour les quêtes — ces extensions du endgame était prévue pour fin septembre, avec l'Update 3. Celle-ci se contentera, pour le moment du moins, d'un monstre additionnel.

Le titre sorti en début d'année a franchi le seuil des 10 millions d'unités vendues, néanmoins Capcom a fait savoir durant ses derniers résultats financiers qu'entre le 1er avril et le 30 juin, Wilds n'avait pas atteint le seuil des 500 000 copies. À comparer avec les 1,7 million d'exemplaires de Devil May Cry 5 écoulés sur la même période. Et pourtant, on parle d'un jeu dispo depuis 2019… L'anime sur Netflix a propulsé les dernières aventures de Dante au sommet.

Le lancement précoce de ce nouveau contenu a peut-être été décidé pour relancer l'intérêt autour de Monster Hunter Wilds, qui est loin de donner entière satisfaction aux joueurs. Les problèmes de performances ne sont pas tous réglés, notamment sur PC où le jeu essuie des évaluations récentes « extrêmement négatives ».

Preuve qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de la franchise : le Monster Hunter World de 2018 comptait fin juin plus de joueurs connectés en simultané sur Steam que Wilds… L'Update 2 livrée le 30 juin a toutefois permis à ce dernier de remettre les pendules à l'heure. Mais tout de même, ce n'est pas un très bon signe.

Oh oh, la Pokémon Company repompe un fan art

Prise la main dans le pot de confiote, la Pokémon Company a dû retirer le visuel de deux de ses nouvelles bestioles dans le jeu mobile Pokémon JCC Pocket. Il se trouve en effet que les images des créatures Ho-Oh et Lugia, les deux Pokémon vedettes des nouveaux boosters « Sagesse entre ciel et mer », ont été purement et simplement retirées des cartes EX immersives. À la place, il faut se contenter de la phrase « New Art Coming Soon »…

ProfPoliwag

Oups. Le problème, c'est que le design de Ho-Oh s'inspire beaucoup de l'illustration réalisée par l'artiste lanjiujiu en 2021. La Pokémon Company a quasiment tout repris trait pour trait, comme on le voit dans cette vidéo (hélas publiée sur cette merde de Twitter) :

lanjiujiu avait dessiné son Ho-Oh pour le compte du studio PC House, qui commercialise des figurines de personnages d'anime et de jeux vidéo sans licence. Évidemment, la situation est un peu compliquée, mais cela ne justifie pas le pillage par la Pokémon Company ! Sauf que l'entreprise peut s'octroyer la licence mondiale de tous travaux dérivés (dont les fan arts), sans avoir rien à payer à l'artiste ni lui demander son avis, selon les informations juridiques de la société.

Autrement dit, les Pokémon dessinés et partagés par les fans deviennent la propriété de la Pokémon Company. « Aucune contrepartie ou compensation ne sera offerte pour un Fan Art. Le créateur du Fan Art renonce à toute réclamation que l'utilisation de son Fan Art viole l'un de ses droits », affirme encore le groupe.

De fait, l'illustration de Oh-Ho dans Pokémon JCC Pocket aurait très bien pu rester telle quelle et lanjiujiu n'aurait rien eu à dire. Néanmoins, beau joueur, l'entreprise a décidé de s'excuser, de retirer le visuel et celui de Lugia. 

« Nous avons découvert que l’équipe chargée de la production des cartes avait fourni des documents incorrects en tant que références officielles à l’illustrateur chargé de créer ces cartes », explique-t-elle. « En conséquence, les deux cartes ont été remplacées par une illustration temporaire, que l’équipe s’efforce de remplacer dès que la nouvelle illustration sera prête ».

Cette affaire survient alors que Pokémon JCC Pocket cherche justement à attirer un nouveau public avec des visuels plus soignés, plus immersifs, presque artistiques. Pas de bol : au lieu de souligner l’originalité de ses nouvelles cartes EX, la Pokémon Company se retrouve accusée de pompage visuel.


Les sorties de la semaine

Par Félix

Grounded, mais en mieux

La licence Grounded est de retour avec un second opus qui vient d’arriver en accès anticipé. Le pitch est le même que le premier, à savoir que l’on incarne un ado miniaturisé essayant de survivre dans un grand jardin où chaque insecte devient logiquement terrifiant. Cette suite a plutôt convaincu les premiers testeurs grâce à son lot de nouveautés : on a désormais un système de monture servant à aller plus vite ou à transporter des ressources, tandis que le jeu est passé à l’Unreal Engine 5. Les développeurs se sont fait plaisir avec tout un tas de nouveaux ennemis (scorpions, papillons) et en ajoutant des outils pour faciliter la vie des joueurs. Tout n’est pas parfait : les performances sont visiblement moyennes et certains aspects mériteraient d’être réajustés, mais c’est quand même très encourageant. Les fans du premier peuvent craquer, les autres lui laisseront peut être encore quelques semaines de maturation. 30 € sur Steam et Xbox.

On ne peut pas Comté sur toi

Ce n’est pas demain la veille que l’on aura droit à un bon jeu tiré du Seigneur des Anneaux. Après le fiasco Gollum, un autre studio s’y est collé avec l’intriguant Tales of the Shire, visiblement pas top et dont le développement a été un enfer. Ce petit simulateur de vie nous invite à incarner un Hobbit dans le calme territoire de la Comté, sans violence et dont le but principal est de cultiver ses terres. On peut donc pêcher, cuisiner, récolter et planter tout un tas de trucs après avoir filé un coup de main aux habitants. Une sorte de Stardew Valley version LOTR qui s’est pris les pieds dans le tapis : le jeu ne propose visiblement pas grand-chose d’original dans ses mécaniques, est très buggé et pas particulièrement joli. Les testeurs sont nombreux à s’être ennuyés en décrivant un jeu répétitif. Vous pouvez sans problème passer votre tour. 30 € sur Steam, aussi dispo sur Switch et consoles.

Non, ceci n’est pas un jeu mobile

Heartworm Jim

Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu passer un jeu d’horreur inspiré des classiques de la PS1. Heartworm relance la tendance en s’inspirant clairement des premiers Silent Hill et Resident Evil. On y chausse les bottes de Sam, qui va explorer une maison hantée au cœur des montagnes pour essayer de communiquer avec feu son grand-père. On y retrouve tout ce qui fait le sel des jeux d’époque, avec des gros pixels, des contrôles « tank » et des énigmes tirées par les cheveux. Si le jeu est très joli et l’hommage réussi, le résultat n’est visiblement pas terrible. Les combats sont bofs, les angles fixes peuvent être frustrants et il ne faut que 4 à 6 heures pour en voir le bout. À voir si vraiment vous avez fini Crow CountryFear the SpotlightMouthwashing et tous les autres du genre arrivés ces derniers mois. 13,31 € sur PC et Mac, sachant qu’une démo est dispo.

Un jeu qui fait mouche

‌Time Flies est un nouveau petit puzzle-game édité par Panic dans lequel le joueur incarne une mouche qui doit venir à bout de tout un tas d’activités. Les défis se veulent rigolos et variés : lire un livre, devenir riche, prendre une cuite, jouer d’un instrument… Ce qui ressemble à une plaisanterie graphique cache en réalité une idée bien ficelée. Les missions sont de plus en plus abstraites et prétexte à tout un tas de blagues qui devraient vous arracher un sourire. Le jeu a un gameplay simple et n’est pas très long (2 bonnes heures), mais réussit son pari en évitant de trop tirer en longueur. À vous de voir si la blague mérite 12,59 €, mais dans quelques semaines à moitié prix, ça sera sûrement un bon choix pour occuper une soirée. Dispo sur PC/Mac, Switch et PS5.

Oh nononononon

Mais aussi

D’autres grosses sorties à noter cette semaine, à commencer par un nouvel opus de Ninja Gaiden baptisé Ragebound que la critique a bien reçu. Le jeu est dispo sur toutes les consoles, même les vieilles et la Switch pour 22,50 €Primal Planet est un joli metroidvania en 2D mélangeant dinosaures et extraterrestres (oui) affichant de bonnes critiques et vendu 17,09 € pour son lancement sur PC. Notons l’arrivée de FUMES, un jeu de voiture avec de grosses mitraillettes dans un univers post-apo aux graphismes rétro lui aussi visiblement sympa (12,59 €). One-Eyed Likho est un jeu d’aventure en noir et blanc dans lequel on explore une étrange Russie du XIXe qui a l’air plutôt chouette avec son univers inspiré des contes lugubres : pour moins de 17 €, on peut se laisser tenter. Enfin, Dear me, I was ... est une exclusivité Switch 2 signée du créateur d’Another Code et d’Hotel DuskFacturé 8 €, le titre dure une heure et est visiblement réussi pour peu que vous soyez client des jeux du monsieur. Et n'hésitez pas à jeter un œil à notre récap des grosses sorties à venir au mois d'août :

Les grosses sorties du mois d’août
Metal Gear, Mafia, Gears of War, Kirby…

On pense aussi à eux cette semaine

Enfin une killer app pour la Switch 2

Et si la killer app du mode souris de la Switch 2 était un jeu vieux de 34 ans ? Nintendo a lâché cette semaine Mario Paint dans la sélection de jeux classiques Super NES du NSO. Le titre avait la particularité d'être compatible avec la souris de la console, et donc avec les mulots des Joy-Con de la Switch 2. Mieux encore, Nintendo s'est arrangé pour que le titre puisse être pratiqué sur la Switch 1, à laquelle on peut brancher une souris USB ! Une fonction méconnue de la vénérable console qui n'a malheureusement pas beaucoup servi. Alors pourquoi pas avec Mario Paint.

La plus grande kollection de tous les temps

Voici à n'en point douter la kompilation de l'année ! Mortal Kombat Legacy Kollection est désormais en préco chez Atari et contient une bonne partie des vieux jeux de la saga de baston développés chez Midway, avant que NetherRealm reprenne le flambeau. Il y a bien quelques très mauvais jeu dans le tas, mais on y retrouve la célèbre Mortal Kombat Trilogy de 1996 et des jeux Game Boy Advance qui n'ont pas laissé de très bons souvenirs — mais la nostalgie est toujours la plus forte. Pas de date encore pour cette kollection, mais la rumeur prédit le 30 septembre.

Pas encore sorti, MARVEL Tōkon: Fighting Souls en impose déjà

C'est le week-end de l'EVO, qui se déroule à Las Vegas. La grande compète des costauds en jeux de bagarre va permettre aux amateurs de tester la démo de MARVEL Tōkon: Fighting Souls, le nouveau titre d'Arc Systems Works. Pour tous ceux coincés chez eux, voici un joli lot de consolation : le studio a publié un « guide du débutant » pour mieux comprendre comment fonctionne le 4 vs 4. Outre l'excellent travail graphique, cette vidéo permet aussi d'apprécier la profondeur du gameplay du jeu. Tout cela est fort impressionnant, on espère que PlayStation gratifiera bientôt tous les joueurs de cette démo.

La surprise Darksiders 4

Personne ne l'attendait vraiment, mais voyez comme tout arrive : Darksiders 4 a été annoncé cette semaine par Gunfire Games et son éditeur, THQ Nordic. Il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n'est qu'on y incarnera comme d'habitude un des 4 Cavaliers de l'Apocalypse bien décidé à trucider tout ce qui bouge. Le dernier volet du hack'n slash remonte à 2019, Darksiders Genesis faisait alors office de préquelle. Pas de date de sortie encore, mais on sait que le jeu sortira sur PC, PS5 et Xbox.

osef

Avec deux jeux (exclusifs) et demi, la Switch 2 a dépassé les 6 millions d'unités vendues depuis son lancement début juin. Bravo Nintendo !


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