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Beyond Good and Evil 2 refuse de mourir, et Horses non plus

Les actus et sorties de la semaine du 30 novembre
Beyond Good and Evil 2 refuse de mourir, et Horses non plus

Nostick Reloaded ? C’est votre phare dans l'océan de l'actu JV : une infolettre livrée chaque dimanche vous résumant ce qui s'est passé ces derniers jours dans le petit monde du jeu vidéo. Et même si la semaine a été assez calme, on n'a pas eu le temps de s'ennuyer entre les déboires de Bloodlines 2, la boîte à baffes de Sega et le mauvais coup joué par Steam à Horses.

On vide le backlog de la semaine

Par Mickaël

Le naufrage de Vampire: The Masquerade - Bloodlines 2

Difficile de taire la vérité plus longtemps, Vampire: The Masquerade - Bloodlines 2 est une catastrophe industrielle. La suite tardive du jeu de 2004 au développement chaotique a finalement été lancée le mois dernier et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça n'a pas été un franc succès auprès des testeurs et des joueurs. Le titre a bien ses fans — qui n'aime pas jouer au vampire ? —, mais globalement la réception a été bien médiocre pour ce jeu très attendu.

Paradox Interactive n'a pu que constater le désastre. Les ventes de Bloodlines 2 ne « correspondent pas à nos prévisions », a déploré le patron de l'éditeur suédois, Frederik Wester, durant la présentation des résultats financiers de la boîte. GameDiscoverCo a calculé que le jeu avait écoulé un peu plus de 120 000 copies sur Steam, ce qui représente quelque chose comme 4 millions de dollars de revenus nets.

Pas de quoi éponger le budget du jeu qu'on imagine bien plus élevé, surtout au vu du temps de développement : pas loin de 15 ans et un reboot par le studio The Chinese Room. Malgré les reports et les échos d'une conception compliquée, Frederik Wester y croyait : « Nous avions des attentes élevées depuis longtemps, car nous savions qu’il s’agissait d’un bon jeu, appuyé par une licence forte et appartenant à un genre au public large ». Mais bon, il faut aussi sortir un bon jeu…

Au moins, l'éditeur prend toute sa responsabilité dans ce flop. « Le jeu sort de nos domaines de prédilection », a ajouté le boss — il est vrai que Paradox est plus connu pour ses jeux de gestion (Europa Universalis, Prison Architect, Cities Skyline…) que pour ses open world d'action/aventure. L'entreprise avait acquis les droits de l'IP en 2015. « Avec le recul, il est évident que cela nous a empêchés d’évaluer correctement son potentiel commercial. »

Par conséquent, Paradox a enregistré une perte de 32 millions d'euros. Il s'agit d'une dépréciation d'actifs, liée aux coûts de développement du jeu. Malgré tout et c'est tout à l'honneur de l'éditeur, il s'est engagé à livrer les deux extensions prévues.

Clairement, l'entreprise a voulu taper au-delà de ses capacités. Dan Pinchbeck, cofondateur de The Chinese Room à qui Paradox a confié les rênes du bébé en 2021, n'était pas fou du projet. Dès le départ, le studio anglais voulait certes rendre justice à la franchise, mais en créant sa propre version du jeu plutôt que d'essayer de raccommoder la version de Hardsuit Labs, qui était chargé du développement jusque là.

« Reprendre un projet déjà en développement, c’est extrêmement délicat », a-t-il expliqué au podcast Goth Boss. « Nous sommes un studio spécialisé dans les licences originales. La seule manière dont nous pouvions accepter, c’était : nous allons prendre tout ce qui existe et en utiliser autant que possible. Mais nous ne voulons pas simplement terminer le jeu de quelqu’un d’autre. »

Paradox a entendu l'argument, mais le nœud du problème a été de déterminer le statut du jeu. Fallait-il réellement assumer qu'il s'agissait d'une suite directe ? « On passait des réunions entières à se demander : “Comment fait-on pour qu’ils arrêtent de l’appeler Bloodlines 2 ?” On ne peut pas faire Bloodlines 2. Il n’y a pas assez de temps. Il n’y a pas assez d’argent », détaille celui qui a quitté The Chinese Room il y a deux ans. Hélas, le mal est fait, et la licence va être difficile à rattraper maintenant que sa réputation est ternie.

Intergalactic: The Heretic Prophet prendra son temps et ça va faire long

Les fans du studio Naughty Dog vont devoir se contenter de remasters et de rééditions de The Last of Us pendant encore quelques années. Le prochain projet du studio PlayStation, Intergalactic: The Heretic Prophet, est toujours en cuisine et il faudra se montrer patient pour non seulement une date de sortie, mais aussi des nouvelles.

Le jeu, qui avait été la grosse sensation des derniers Game Awards l'an dernier, n'aura pas droit à un nouveau trailer lors de la cérémonie du 11 décembre. C'est du moins ce qu'affirme Jeff Grubb, qui est bien renseigné en général — et la fenêtre de lancement espérée par beaucoup en 2026 parait maintenant bien présomptueuse.

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